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C’est officiel depuis ce jeudi 23 février 2023 : le Sénégal a été désigné par le Comité International Olympique pour organiser les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026. Une grande première pour le continent africain qui propulse la destination Sénégal sous les feux de la rampe. Parmi les stars de ces JOJ, le surf aura sans doute un rôle majeur à jouer.

La cérémonie d’annonce s’est tenue au siège du CIO à Lausanne, en présence de Mamadou Diagna Ndiaye, ministre sénégalais des Sports et de Matar Ba, président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS). Le Sénégal a été préféré à la Botswana dans un vote qui s’est joué à très peu de voix.

Le pays devient ainsi le premier en Afrique subsaharienne à accueillir un évènement olympique d’une telle envergure. De quoi encourager un continent trop longtemps délaissé à se lancer dans la course aux JO, à l’image du Rwanda qui briguera l’organisation des Jeux de la Solidarité Islamique 2025.

Programmés du 22 octobre au 9 novembre 2026, ces 4èmes JOJ réuniront près de 4000 athlètes âgés de 15 à 18 ans originaires des 206 comités nationaux olympiques. Au programme : 26 sports dont 4 additionnels par rapport à l’édition précédente.

Parmi les nouveaux venus, le surf fera donc sa grande entrée après avoir fait ses preuves comme sport additionnel à Tokyo. Et le Sénégal a indéniablement des atouts à faire valoir pour briller dans cette discipline en plein essor.

Avec 1600 km de côtes le long de l’océan atlantique et de nombreux spots réputés, le pays dispose en effet d’un énorme potentiel pour le surf. Des plages de la Petite Côte aux vagues de Ngor en passant par celles de Yoff, le Sénégal offre des conditions idéales pour pratiquer toute l’année.

Aussi, Dakar ne pouvait rêver mieux que ce sport à forte identité locale soit au programme des JOJ, d’autant plus que les compétitions se dérouleront à Ngor, spot réputé pour ses vagues constantes. L’évènement sera d’ailleurs organisé en collaboration avec l’école de surf Surf Point Sénégal, qui fourmille de talents.

« Le surf et le Sénégal, c’est une grande histoire d’amour. On a hâte de montrer au monde nos meilleures vagues et nos meilleurs riders pour ces JOJ »

Oumar Seye, président de la confédération Sénégalaise de Surf

Car outre le cadre idyllique, le surf peut aussi être un outil de développement économique et social. Surf Point Sénégal accompagne ainsi des dizaines de jeunes défavorisés en leur apprenant le métier de moniteur, ouvrant des perspectives d’emploi. Un impact positif que les JOJ contribueront à renforcer.

Le comité d’organisation n’a d’ailleurs pas tardé à souligner l’héritage espéré de ces Jeux de la Jeunesse 2026.

« Ils participeront au développement du sport pour tous et de l’économie touristique », a déclaré Mr Mamadou Diagna Ndiaye.

L’accueil des JOJ permettra aussi au Sénégal d’améliorer ses infrastructures sportives en construisant notamment un centre nautique dédié aux sports de glisse à Ngor. Un site qui restera un précieux héritage pour les générations de surfeurs à venir, au Sénégal et dans toute l’Afrique. Car le surf se veut plus que jamais un ambassadeur des valeurs olympiques sur le continent.

Ainsi, le programme « Surf pour tous » mis en place dans le cadre de Paris 2024 sera étendu à l’Afrique à travers des partenariats pour y développer la pratique du surf, du SUP et du skateboard. De quoi faire de ces JOJ 2026 au Sénégal une véritable rampe de lancement pour propulser le surf en haut de l’affiche olympique africaine.